samedi 18 août 2007

• Percevoir la vérité - Edwin Carl Smith

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Percevoir la Vérité
Edwin Carl Smith

Edwin Carl Smith étudia et pratiqua diverses traditions spirituelles et écoles de psychologie. Il disait de ses enseignements que « ce sont des mythes parce que je me réserve le droit ou, plus exactement, je me trouve dans l'obligation, de désavouer à tout instant ce qu'antérieurement j'ai dit et été ». Son approche de l’illumination est destinée aux chercheurs qui s’intéressent à la transformation sur un niveau global.

L’événement de l’éveil revêt en général une nature intellectuelle, au contraire de la réalisation qui transcende totalement l’intellect. C’est comme une grande lumière explosant soudainement dans votre esprit, votre conscience, illuminant tous les coins noirs. C’est au-delà des mots et des concepts, bien que vous puissiez toujours penser et conceptualiser. Vous avez le sentiment euphorique de tout savoir, tout en sachant que vous ne savez rien. Vous éprouvez une délicieuse sensation de puissance.

N’importe quoi peut « déclencher » l’événement. Pour moi, ce fut la lecture d’un livre qui, pour quelque raison, faisait semble-t-il l’affaire, et pour l’événement, et pour moi. Soudainement, une connexion se fit, quelque chose se produisit, et immédiatement « tout » eut un « sens ». Je fus envahi d’un sentiment presque comique de l’incrédulité du monde et de moi-même. J’étais pétrifié. Tout ce que je pouvais faire était d’observer les choses dans un silence stupéfait.

Je me vis comme un être unique, fini, debout sur le « champ » d’une surface noire infinie que j’ai « reconnue » comme la connaissance infinie. Pour être plus exact, ce sentiment de tout savoir se révéla, dans cette expérience, comme la potentialité de tout savoir. Je pouvais me tenir sur n’importe quel point de la surface et chaque point représentait un peu de connaissance. Je pouvais aller et venir à ma guise sur cette surface, il n’y avait absolument aucune obstruction, aucun obstacle. Il n’y avait pas que moi et le champ de connaissance sur lequel je me tenais. J’ai vu que jamais, à aucun moment, je ne « saurai tout ». Une telle connaissance, dont je pensais qu’elle serait sans doute vécue comme un « murmure » infini, n’avait rien d’une possession personnelle retenue au sein de l’esprit. […]

Je ne pense pas pouvoir fidèlement transmettre ici la sensation de non-obstruction. Avant, la poursuite de la connaissance et la compréhension des relations entre différents « faits » avaient toujours été accomplies au prix de nombreux efforts. Cela ressemblait beaucoup à traverser un marécage où l’on s’enfonce jusqu’aux genoux. Je pouvais penser et faire diverses connexions, mais la chose était difficile. Alors que là, en cet instant, j’étais comme un patineur sur la glace. Il y avait un formidable sentiment de libération de l’effort que j’avais connu auparavant. La connaissance était comme une totalité constituée de passages ouverts, qui avait visité mon esprit. Maintenant, je pouvais traverser ces passages, faire toutes sortes de connexions sans effort, car j’étais toujours guidé par la connaissance elle-même. J’avais le sentiment, non pas de traverser un territoire inexploré, mais de simplement marcher dans des lieux que je connaissais depuis toujours, qui m’étaient familiers. Je savais que jamais je ne pourrais faire une mauvaise « connexion », parce que toute la connaissance était reliée à elle-même. Tout était relié à tout. Tout ne faisait vraiment qu’un.

Bien que n’ayant aucune connaissance spécifique, je savais que j’avais acquis la capacité de percevoir la vérité. Je n’avais pas besoin de savoir quelque chose de particulier, parce que tout était devant moi. C’était comme être vidé de toute connaissance, de toute mémoire et, en même temps, rempli de la connaissance qui devait « faire surface » dans l’esprit conscient pour prendre la forme d’une connaissance spécifique. J’ai pensé à la Bible. Bien qu’incapable dans l’instant de me souvenir d’une phrase particulière, je savais que lorsque j’en lirais un passage, j’en connaîtrais immédiatement la signification exacte, comme jamais je n’aurais pu le faire auparavant. Ce qui, avant, était obscur, était maintenant « évident ». J’étais libre. J’étais puissant. J’étais grisé.

Edwin C. Smith, Le chemin de la foi, I, Le mouvement ascendant, Éd. du Relié, 1997.�

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Peut ton "ressentir" cet éveil après avoir eu une crise d'angoisse, la première, nous faisant penser que nous allons mourir?
Depuis, ressens les choses comme une évidence, comme si c'était écrit devant moi? je ressens les amitiés durables, je pense savoir ce qu'il va arriver a ceux que j'aime...
quelque part c'est terrifiant!
merci si i y a une réponse a donner.